La lauréate de la meilleure photographe émergente est…

Par Collège Marsan - 16 novembre 2018
La lauréate de la meilleure photographe émergente est…

Marie-France L’Écuyer. Voici un nom qu’il faut impérativement garder en mémoire. Mais aussi celui de Morgane Clément-Gagnon, Laure Poiret, Marie-Ève Doyon et d’Amélie Bilodeau. Ces cinq femmes formaient cette année les photographes lauréates de M5, une exposition tenue le 1er novembre dernier au Musée McCord, montrant le travail des diplômés du Collège Marsan dont les portfolios se sont les plus démarqués.

“Vous savez combien il y a de photographes au quotidien La Presse? 15. Vous savez combien d’entre eux sont des femmes? Zéro”, amorce Pierre Villeneuve de Sony dans son discours.

Le 1er novembre dernier au Musée McCord, c’est le travail de cinq femmes photographes qui a été exposé. Cinq diplômées du Collège Marsan qui ont su, de tous les étudiants et étudiantes, tirer leur épingle du jeu. Et plus de 200 personnes étaient au rendez-vous pour contempler la récompense de leur dur labeur.

Les M5

Dans la grande salle où sont à la portée de tous les portfolios finaux des artistes photographes, il y a en premier celui de Marie-Ève Doyon.

Marie-Ève Doyon

On glisse d’abord dans un univers flamboyant avec des photographies culinaires exceptionnelles. Les tons lumineux, les couleurs contrastées, tout y est. Son second portfolio nous transporte dans un tout autre registre. On fait la connaissance d’un homme vivant dans un CHSLD (Centre Hospitalier de Soins de Longue Durée). L’esthétique très brute fait transparaître le grand cœur du vieillard et sa solitude. Le fil de l’histoire nous fait verser au passage quelques larmes.

Laure Poiret

À la seconde table, nous entrons dans le monde maritime, vu à travers l’objectif de Laure Poiret. Le style très rustique qui ressort des photographies fait transcender son amour de la nature. Et que dire des portraits des matelots. Une immersion fort intéressante.

Amélie Bilodeau

La table suivante présente l’œuvre d’Amélie Bilodeau, la quatrième à avoir été nommée pour l’exposition M5. C’est sa relation avec la nature profonde, autant humaine que dans le boisé, qui lui a valu cette place de choix. Les images projettent à tous coups la reconnexion entre l’être humain et la nature, à la fois dans le processus photographique que dans le résultat final.

Morgane Clément-Gagnon

Cette quatrième table est très particulière. On y voit le travail de la photographe Morgane Clément-Gagnon, qui s’amuse à tromper l’œil avec les perspectives et les couleurs. Son côté un peu plus expérimental que ses camarades lui donne une touche unique dans son traitement de la nature et de l’humain, à la limite du psychédélique.

La lauréate

Après avoir compilé les centaines de votes reçus, comptant une marge de 10 % pour le public, 40 % pour les diplômés et 50 % pour les professeurs, le résultat de la lauréate 2017-2018 du photographe émergent est tombé.

Marie-France L’Écuyer remporte les honneurs

Impossible de rester indifférent après avoir parcouru ne serait-ce qu’un seul cliché du photoreportage Vétérans, montrant en toute humanité les blessures de guerre de quelques militaires retraités. Ces blessures, elles sont parfois physiques, et parfois psychologiques. Et la photographe réussit à coup sûr à faire transparaître la douleur ressentie par ses sujets à travers sa lentille de son appareil.

« Montrer l’humain au-delà des stéréotypes », telle est sa mission personnelle qu’elle accomplit avec brio à chaque fois qu’elle appuie sur la détente de son appareil.

« J’ai essayé dans ces rencontres de capter ne serait-ce qu’une petite partie de l’essence de la personne qui est devant moi. De leur rendre justice et respect, surtout avec honnêteté », a-t-elle déclaré pendant son discours de remerciement.

C’est en étant très reconnaissante et débordante d’émotion que la photographe Marie-France L’Ecuyer a remercié le public présent au Musée McCord, et aussi Anna Leibovitz, une photographe duquel son travail est fortement inspiré.

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