« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » D’Antoine Laurent Lavoisier, résume bien le thème de mon portfolio.
Durant notre année au Collège Marsan, il nous a beaucoup été dit que nous ne créons rien de nouveau, nous sommes toujours influencés par notre vécu, les images qui sont de plus en plus présentes dans la vie et par les gens autour de nous.
Partant de ce postulat j’ai voulut extrapoler cette réflexion au maximum ; étant moi-même un amateur de l’histoire de l’art, je ne peux nier le fait que les images de nos jours empruntent énormément au œuvres du passé. J’ai alors imaginé une première idée, celle de reconstituer toutes sortes de tableau, des portraits, des paysages, des scènes de vies, ce travail aussi titanesque est-il, reste dans un coin de ma tête.
Cherchant a montrer ma capacité de travail autant que celle artistique, devant évoluer dans un temps restreint, j’ai alors décidé de m’orienter vers la nature morte, en général.
Cette discipline, m’as permis de mettre en avant mes compétences dans la photographie d’objet et m’as permise d’apprendre encore beaucoup sur la lumière, ses possibilités et les inconvénient que celle-ci offre.
Une fois ma ligne directrice définie, il me fallait trouver des œuvres intéressantes avec un sens et qui m’attirait. J’ai alors fait plusieurs recherches, parmi des peintres que je connaissais, d’autres qui m’étaient parfaitement inconnus. Après une première recherche j’ai fait un tri des images qui me parlaient vraiment, j’ai aussi enlevée toutes celles qui me paraissaient irréalisable dans le temps impartit.
Je me suis permis un écart parmi les 11 natures mortes, car une se rapproche plus de l’abstrait que de la nature morte, je veux bien entendu parler de « Sereval Circles » de Kandinsky, car quand j’ai eu l’occasion de la voir en vrai cet été à New York elle m’a tout de suite orienté vers ce choix de portfolio.
De plus, j’ai enfreint la loi majeure de la nature morte qui est de ne pas mettre d’être vivant dans le tableau, car les 11 images sont des autoportraits, plus ou moins visible, mais il y a toujours un peu de moi dans chaque image.
Ce que je cherchais à exprimer par cette démarche c’est que peu importe la photo, il s’agira toujours d’un autoportrait. Car le photographe laissera toujours un peu de lui, de son essence, au travers de ses images. J’ai aussi voulut jouer sur la notion de temps, quand à l’époque le peintre prenait plusieurs heures voir jours pour créer une toile, nous sommes actuellement à des résultats extrêmement rapides. Imaginons qu’un assistant, un ami, un collègue passe entre le peintre et son modèle, ce dernier a le choix de le peindre ou non. Ces versions, mes versions, sont tous ces moments où l’œuvre a pris une toute autre direction et finis par jouer avec les codes de la peinture et de l’art en général. C’est ma représentation du temps qui s’est écoulé, entre la première version de l’artiste avec sa vision et mon interprétation de ces œuvres transposer dans notre ère du numérique et de l’instantané.
J’ai beaucoup aimé travailler ces œuvres, car cela m’as obligé a prendre mon temps, faire des recherches d’accessoires, de lumières, de façon de me mettre dans les œuvres, là où la photographie se veut immédiate, j’ai réappris à prendre le temps, pour certaines, la préparation et la mise en place des éléments me prenais bien plus de temps que la prise de vue elle-même.
Ce projet m’a aussi permis de toucher différentes étapes de la photographie et de la création en général. Par la création physique de certains fonds, le travail de peinture et de découpe pour certaines œuvres et par les différentes techniques de retouche, que ce soit pour donner du relief à mes images ou pour faire l’incrustation de ma personne dans certaines photographies, jusqu’à la création physique de onze faux cadres pour pouvoir présenter mes images comme il se doit.
Il s’agissait d’un énorme défi personnel pour moi et j’espère que l’on peut ressentir le temps et l’énergie investit dans ce portfolio que j’espère bien pouvoir amener encore plus loin.
